Des myriades de connexions neuroniques s’opèrent au gré de l’imaginaire des rêveuses et rêveurs qui livrent les contenus symboliques de l’inconscient.  Par cette dynamique autonome se manifeste leur besoin naturel de résoudre les conflits internes, de réhabiliter telle ou telle fonction psychologique, instinctuelle, sensitive, émotionnelle, intellectuelle, tout en favorisant la détente, la libération des tensions corporelles.

La plasticité synaptique (cérébrale) est telle qu’elle permet ces « reconnexions » libératrices, apaisantes, rétablissant l’équilibre homéostatique. Elle promeut ses recréations bénéfiques, rétablit ce qui est « opposé » dans la psyché, réunie intérieurement les parties de l’être divisées et résout ainsi les conflits intérieurs.

L’expérience du rêve éveillé libre est un vécu restaurateur de ce qui demande à l’être du point de vue des schémas mortifères, névrotiques, des traces traumatiques. Cependant, il va réactiver les processus créatifs et permettre l’intégration des potentialités. Il est ici question de ce qui vient réhabiliter psychologiquement et neurologiquement le « circuit de la récompense » (ou de la réussite), lorsque le « circuit de la punition » (ou de l’échec) a pris trop de place dans la manière dont c’est développé le cerveau. L’amygdale du cerveau joue un rôle prépondérant dans ces mécanismes.

Du fait même des conditions favorables en cabinet thérapeutique, le REL agit sur la biologie du cerveau et, par conséquent, corporelle, en même temps qu’il réhabilite positivement des fonctions psychologiques qui le nécessite, dans l’harmonie corps-esprit.

Nous pratiquons préalablement un simple exercice de respiration, en position de détente dans le fauteuil prévu à cet effet. Elle favorise la relaxation, l’état de conscience modifié.

Je n’interviens pas durant le scénario qui se déroule librement. Les yeux fermés, la personne exprime librement ses perceptions, visuelles, auditives, olfactives ; ses sensations corporelles, ses émotions ; déroule le scénario qui vient spontanément à la conscience, au gré de l’imaginaire. Tout comme il commence, le rêve s’arrête spontanément.

La durée du rêve éveillé est variable, en moyenne de vingt à quarante-cinq minutes. À l’écoute, je prends en notes intégralement le contenu de ce qui s’exprime.

Je conçois la relation thérapeutique dans la qualité du dialogue. Principalement, « l’interprétation », « l’analyse » du rêve, après celui-ci, est un échange entre rêveuse ou rêveur et thérapeute, autour de l’expérience vécue durant la séance.

Un sens se dégage alors, dans l’adhésion commune. Le rêve constitue en lui-même la fonction réparatrice, guérissante, apaisante. Le thérapeute ne s’y substitue pas, il accompagne simplement le processus en conscience de son rôle de médiateur, de facilitateur. L’intervention du praticien, grâce à son éclairage à la suite du rêve, a pour fonction de faciliter le processus d’intégration.

Il est peu fréquent qu’une personne n’y parvienne pas, malgré les a priori légitimes. Même en étant convaincu de « ne pas y arriver », ça ne suffit pas pour inhiber l’imaginaire, du fait même qu’il est déjà à l’œuvre, dans cette « conviction » là. La persévérance est une voie de réussite, nous démontre également l’expérience. Rencontrons-nous et parlons de vos éventuelles appréhensions : le dialogue est un chemin vers l’apaisement et la mise en confiance avec soi-même, en priorité.

Je préconise en début de thérapie un rythme allant d’une fois par semaine, pour des personnes très en souffrance et sur une durée limitée, à une fois tous les quinze jours, plus généralement.

Au bout d’un certain temps, trois semaines, un mois,  entre les séances peuvent s’avérer suffisantes. Tout se détermine dans la concertation.

Il arrive le moment où l’inconscient parle de lui-même, en ce qui peut alors conclure une cure. Tout comme les patients sont libres de rêver, ils sont également libres d’arrêter de le faire, dans ce cadre thérapeutique. Ils peuvent alors poursuivre leur vie et leurs rêves, affranchis de ce qui les avait conduits à la consultation et riches de l’ouverture à leurs potentialités qu’ils ont retrouvées en eux-mêmes.

Le Rêve Éveillé Libre à la réputation d’être une forme de thérapie « plutôt courte ».

Néanmoins, il n’est pas possible de savoir à l’avance combien de temps va durer le travail thérapeutique en REL. Ce dernier peut s’échelonner de très peu de séances à un nombre bien plus élevé. Tout dépend de l’évolution de la thérapie et du rythme de chacun, mais aussi des problématiques individuelles.

Dans le REL c’est l’inconscient individuel qui mène la barque de la destinée et marque le tempo, à la vitesse qui convient aux besoins réels et profonds des rêveurs et rêveuses.

Le psychopraticien s’adapte au rythme ainsi imprimé, en dehors de tout projet, même celui « d’accélération », pour répondre à l’idée d’une « urgence » qui ne peut pourtant nécessiter la précipitation. À l’époque où « tout doit aller vite », réapprendre à prendre son temps, c’est s’harmoniser avec son rythme intérieur, lorsque se mettre à son écoute n’était pas encore la priorité.

Selon votre emploi du temps, il est possible de me demander d’adapter mes propres horaires. Ceci au cas par cas et compte tenu de mes possibilités. Concertons-nous !